Représentation de Bau, déesse de la mythologie mésopotamienne - AI generated
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Bau est l’une des divinités incontournables de la mythologie mésopotamienne, notamment sumérienne. Elle est associée à la fertilité, la guérison et la protection, et son influence s’étend sur plusieurs régions de l’ancienne Mésopotamie. Explorons la vie de Bau (que l’on retrouve également sous le nom de Baba), ainsi que ses liens avec les autres divinités du panthéon mésopotamien.

I. Les origines de Bau

Les origines de Bau remontent à la période préhistorique de la Mésopotamie. À l’origine, elle était une divinité mineure, mais sa popularité a rapidement augmenté, devenant l’une des divinités les plus importantes de la région. Son culte était répandu dans tout l’Empire mésopotamien, et plusieurs villes importantes, telles que Nippur et Sippar, possédaient des temples dédiés à sa vénération. Elle règne en tant que déesse protectrice sur la ville de Lagash, où un temple dédié en son honneur est érigé. Le roi Ur-Bau de Lagash, surnommé également « l’homme de Bau, » rend hommage à cette divinité. Par la suite, les rois Urukagina et Gudea lui vouent une vénération particulière.

Elle est la fille de Anu, père de tous les dieux et l’épouse de Ningirsu, à Girsu.

II. Bau, déesse de la fertilité, de la guérison… et guerrière

Elle était vénérée pour son pouvoir de guérison et de fertilité. Elle était considérée comme la déesse tutélaire des femmes enceintes et des nourrissons, ainsi que des médecins et des guérisseurs. Les anciens Mésopotamiens pensaient que les maladies étaient causées par des démons maléfiques, et Bau était connue pour protéger les mortels de ces entités.

Dans les mythes mésopotamiens, on la dépeint également une guerrière courageuse et intrépide. Elle a mené une guerre contre les démons qui terrorisaient les mortels, utilisant ses pouvoirs pour les vaincre et protéger les innocents. Sa victoire a assuré sa place en tant que protectrice et guérisseuse de la région.

III. Bau et son rôle de protectrice

Elle était souvent représentée avec une tête de chien et un corps humain, tenant une hache et un serpent. Pourquoi le chien? Parce qu’il était considéré comme un protecteur fidèle dans la mythologie mésopotamienne. Les anciens Mésopotamiens pensaient que cette déesse de la guérison veillait sur les villes et les temples, les protégeant des ennemis et des forces maléfiques.

IV. Les amours de Bau et sa descendance

On ne lui connaît que des relations avec Ningirsu et le roi Ur-Bau. Peu de textes lui mentionnent une descendance. On lui attribue pourtant un lien de parenté avec Ningishzida, qui était vénéré comme le dieu de la végétation et de la fertilité. Elle aurait également eu une fille nommée Ninisinna, qui était connue pour ses pouvoirs de guérison et de protection.

Les temples de Bau étaient souvent situés dans des zones agricoles, car elle était considérée comme la déesse de la fertilité. Les croyants venaient dans ces temples pour prier et offrir des sacrifices à la déesse pour assurer une bonne récolte. Cette divinité était souvent représentée dans l’art et la littérature mésopotamiens.