Représentation de Hededèt, divinité de la mythologie égyptienne - AI generated
Représentation de Hededet, divinité de la mythologie égyptienne - AI generated

Parmi toutes les divinités égyptiennes associées aux animaux, on retrouve Hededèt. Même si son culte se cantonne à Edfou, en Égypte antique, cette dernière était mentionnée dans le Livre des Morts. Si vous souhaitez en apprendre plus sur cette déesse, c’est ici que cela se passe.

I. Qui est Hededèt?

Hededèt est une déesse scorpion de la mythologie égyptienne, principalement vénérée à Edfou. Son nom évoque son lien étroit avec le scorpion, un animal redouté pour son venin, mais également vénéré comme un symbole de protection et de puissance. Elle est mentionnée dès les Textes des Sarcophages, où elle est chargée de veiller sur la « tresse de cheveux divins », une métaphore inspirée de la forme de la queue du scorpion. Dans ses représentations, Hededèt apparaît souvent sous la forme d’une femme à tête de scorpion, ou comme un scorpion seul, et est également surnommée « La Lumineuse ». Son rôle protecteur s’étendait particulièrement à la lutte contre les forces maléfiques, notamment Apophis, le serpent du chaos, qu’elle enchaînait avec des cordes et neutralisait grâce à son venin.

II. Son rôle dans la mythologie égyptienne

Hededèt est la déesse protectrice contre les animaux venimeux et personnification des forces de défense divine. Elle est étroitement associée à Selket/Serket, une autre déesse scorpion, avec laquelle elle partage des attributs similaires. Toutefois, Hededèt perdra progressivement de son importance au profit d’Isis, dont le culte devient prédominant.

Son culte était surtout localisé à Edfou, où des prières et des incantations invoquaient sa protection. Elle jouait également un rôle symbolique dans le Livre des Morts, où elle contribuait à sécuriser le passage de Rê sur sa barque solaire, notamment en affrontant Apophis. Des rituels lui étaient dédiés pour prévenir et guérir les morsures et piqûres d’animaux venimeux, soulignant son rôle de gardienne des innocents et des voyageurs.

III. Qui est Serket ?

Serket, également connue sous les noms de Selket ou Serqet, est l’une des divinités scorpions les plus vénérées de l’Égypte antique. Son nom signifie « Celle qui fait respirer », un titre évocateur de son rôle de protectrice et de guérisseuse, notamment contre les venins mortels. Elle est souvent représentée comme une femme coiffée d’un scorpion, avec les bras tendus dans une posture protectrice. Son origine remonte probablement à la période prédynastique (vers 6000-3150 av. J.-C.), et elle acquiert une importance majeure dès la première dynastie (3150-2890 av. J.-C.).

Dans la mythologie, Serket est une déesse maternelle et bienveillante, protectrice des enfants et des faibles. Elle joue un rôle décisif dans le mythe d’Isis et des sept scorpions, où elle envoie ces animaux pour veiller sur Isis. Lorsqu’un des scorpions pique le fils d’une femme riche qui avait insulté Isis, Serket montre sa double nature : bien qu’elle incarne le venin mortel, elle est aussi celle qui guide Isis dans l’utilisation de son pouvoir pour sauver l’enfant.

Serket est également une figure centrale dans les pratiques funéraires égyptiennes. Elle veille sur les quatre fils d’Horus, qui protègent les viscères des défunts momifiés, et assure leur préservation. Cette fonction en fait une déesse essentielle pour garantir l’accès des âmes à l’éternité. Dans l’au-delà, Serket guide les âmes à travers les dangers du voyage vers le paradis, les protégeant des créatures maléfiques et des pièges spirituels.

Son culte est étroitement associé à la médecine et à la guérison. Les prêtres de Serket, souvent des guérisseurs, invoquaient son nom pour traiter les morsures et les piqûres venimeuses, confirmant son rôle de protectrice terrestre et spirituelle. Une statue en or de la déesse, découverte dans la tombe de Toutânkhamon, témoigne de l’importance de Serket dans le panthéon égyptien, non seulement comme déesse protectrice mais aussi comme figure de prestige et de pouvoir divin.

On retrouve Hededèt, cette déesse scorpion, sur quelques fresques murales, des sculptures et des amulettes. En tant que personnage secondaire, son influence n’est pas aussi étendue que des divinités comme Seth, Isis ou Maat. A ce jour, il existe bien peu de preuve concernant le culte qui lui était voué ainsi que les rituels qui lui étaient consacrés.