Figure importante de la mythologie égyptienne, A’ah était un dieu solaire et un guerrier redoutable qui a participé à de nombreuses batailles contre les ennemis de l’Égypte ancienne. Découvrons sa vie et ses exploits, ses amours et sa descendance, ainsi que les guerres et querelles auxquelles il a participé.

I. La vie d’A’ah
A’ah, également connu sous le nom de Atoum, était un dieu solaire (le dieu solaire du soir, représentant le soleil lorsqu’il se couche à l’horizon), associé à la chaleur et à la lumière du soleil. On pense qu’il était originaire de la ville d’Héliopolis, qui était considérée comme le centre religieux de l’Égypte ancienne.
A’ah, dont le nom signifie littéralement « le combattant », est un génie protecteur de la mythologie égyptienne. Figure ancienne et influente jusqu’au Moyen Empire, il se distingue comme une divinité tutélaire bienveillante, spécifiquement chargée de veiller sur les femmes enceintes et les jeunes enfants.
Sa fonction s’inscrit dans une longue tradition égyptienne de génies protecteurs liés à la fertilité, à la naissance et à la protection domestique. Parfois présenté comme un ancêtre de Bès, autre génie célèbre du foyer, A’ah partage avec lui une mission commune de protection contre les esprits nuisibles et les menaces invisibles, notamment lors des périodes vulnérables comme l’accouchement.
II. Les légendes qui l’entourent
Les textes ne rapportent pas de mythes détaillés consacrés à A’ah, mais son nom même – « le combattant » – évoque une nature offensive et protectrice dans le monde des esprits et des forces invisibles. Sa filiation symbolique avec Bès, célèbre pour ses cris de guerre et ses grimaces destinés à éloigner les démons, laisse penser qu’A’ah remplissait des fonctions analogues dans les récits oraux ou rituels : chasser les entités malveillantes, combattre les forces du chaos qui menaçaient la vie à naître ou les foyers.
Son apparence composite (gnome, félin, serpent) renforce cette dimension apotropaïque : A’ah n’est pas un dieu civilisé, mais un être intermédiaire entre l’humain, l’animal et le divin.
III. Les amours d’A’ah
Aucune source directe ne mentionne d’épouse, de parèdre ou d’enfant pour A’ah. Toutefois, le fait qu’il soit désigné comme l’ancêtre de Bès ouvre une piste interprétative intéressante : A’ah serait une figure fondatrice, l’un des premiers génies protecteurs dont Bès aurait hérité les traits, fonctions et responsabilités.
Ce lien de filiation n’implique pas forcément une descendance biologique mais plutôt une transmission de pouvoir symbolique ou culturel.
IV. Son culte
A’ah ne bénéficie pas, à notre connaissance, de temples ou de cultes institutionnalisés comme ceux des grandes divinités. Son influence semble plutôt s’exercer dans un cadre domestique. Son culte est donc diffus, populaire, intégré aux pratiques protectrices liées à la grossesse et à la petite enfance, ce qui est confirmé par la persistance de sa figure jusqu’au Moyen Empire.
Ce type de culte, souvent oral et rituel, se manifeste dans les objets protecteurs (figures, figurines, amulettes), les chants ou les gestes magiques transmis dans les familles.
Dans l’iconographie, A’ah adopte plusieurs formes qui reflètent ses fonctions diverses. Il est souvent représenté comme un gnome au visage rond, une crinière encadrant son visage, avec des oreilles félines, des membres allongés et une large queue, un aspect hybride et bestial typique des génies protecteurs égyptiens. Cette apparence évoque à la fois la vigilance, la force et l’agilité, qualités nécessaires à un protecteur des foyers.
Dans d’autres représentations, il prend la forme plus symbolique d’un serpent barbu, arborant une barbe tressée et coiffé de la double couronne pschent, symbole de la souveraineté sur la Haute et la Basse-Égypte.